LE MONDE DES ANCIENS FACE A LA NOUVELLE GENERATION

Publié le par Xavier de lacombe-Maury

Si vous êtes amateur d'art contemporain, vous allez sans le moindre doute vous déplacer au grand rendez-vous que vous fixe Contemporary Art Fair du 4 au 7 juin, à l'espace Champerret de Paris. Des oeuvres de 600 artistes y seront présentées ! Leur prix ne dépassera pas les 5000 euros, sera au demeurant le plus souvent inférieur à cette somme, et à travers les galeries présentes, on peut affirmer qu'une sélection rigoureuse au niveau qualitatif a été effectué.
Ce modèle de manifestation consacré à l'art contemporain est développé depuis 10 ans par un anglais à travers toute l'Europe. Or, ce n'est pas par hasard si je parle ici de modèle. Car entre ce salon et ce que nous proposent certains organisateurs français existe un véritable fossé. L'accueil, le confort et des animations d'un côté. De la pure rusticité de l'autre. Voilà toute la différence !
Vous partez à la découvertes de nouveaux et talentueux artistes en toute quiétude dans un cas, alors que vous vous préparez à affronter les éléments (météorologiques notamment) dans l'autre.
Bref, aujourd'hui, deux mondes s'affrontent dans le microcosme des organisateurs de salons et autres manifestations. Celui des anciens, des nostalgiques de la baraque en bois et de la débrouille. Et la nouvelle génération qui a bien compris que pour tirer le public vers le haut, l'intéresser réellement à l'art sans absolument ne songer qu'à la rentabilité d'une affaire, il convenait de le respecter au même titre que les artistes et créateurs et....l'environnement.
Car là encore, bien que certains diront que j'enfourche une nouvelle fois mon cheval de bataille, j'estime qu'il existe dans la capitale suffisamment d'espaces d'expositions sans avoir recours à l'intallation de tentes et autres barnums sur des lieux publics réputés et dont les touristes sont privés régulièrement.
N'entend-t-on déjà pas parler de l'éventuelle installation pour la troisième année consécutive d'un immense chapiteau sur les Champs-Elysées cet automne, lequel abriterait (c'est le cas de le dire) une exposition d'art moderne et contemporain aux mêmes dates que la FIAC ! Espérons cette fois-ci que le maire du VIIIeme arrondissement ouvrira les yeux afin de se rendre compte à quel point la plus belle avenue du Monde s'en trouve défigurée ! Pis encore : Selon certaines rumeurs, ce même maire d'arrondissement aurait donné son accord pour qu'un  second chapiteau soit dressé face au premier, c'est à dire de l'autre côté de l'avenue.
Si tel était le cas, je verrais mal ce premier magistrat refuser à tous ceux qui lui en feraient la demande, à moins d'y voir un acte isolé de favoritisme totalement impossible de sa part, l'installation sur les Champs Elysées de baraques à frites, de stands de loterie, ou tout autre éléments destinés à divertir le public. D'ailleurs, il est surprenant que cela ne fût pas encore fait !
Je n'évoque pas ici l'extraordinaire marché de Noël qui s'est voulu être l'an dernier un élément décoratif justifié et particulièrement réussi, pas plus que la grande roue qui manquerait désormais au paysage lors des dates de son installation. Non  ! Je ne fais qu'évoquer la grande misère visuelle qu'offrent ces barnums géants autant qu'anonymes qui défigurent tantôt les perspectives des Champs Elysées, tantôt d'autres lieux tout aussi prestigieux qu'historiques.
A l'heure présente, je me demande ce qui a pu amener les élus du VIIIeme à donner ainsi leur assentiment à de semblables choses. On ne peut quand même pas les soupçonner d'être des passéistes, ces édiles ! D'autant que la rusticité n'est quand même pas l'image de marque de l'arrondissement !
Nul doute qu'ils éclairent prochainement notre lanterne puisque s'ils ne connaissent pas encore blog.cimaise-magazine.net, je ne vais pas manquer de leur envoyer ler contenu de ce billet....dans l'attente d'une réponse !
X. Lacombe-Maury

 

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